Qu’est ce que le Bruxisme ?
Il existe deux types de bruxisme :
• Le grincement des dents du bas contre celles du haut alors que l’on ne mastique pas
• Le serrement continu des mâchoires, c’est-à-dire le fait de contracter les muscles manducateurs en permanence
On parle d’activités para-fonctionnelles.
Quelles sont les causes du bruxisme ?
Même si les causes du bruxisme sont mal identifiées, on distingue deux étiologies principales :
• une altération de l’occlusion dentaire (les dents ne s’emboitent pas bien) créant une gêne pouvant entraîner un besoin
de trouver une position plus confortable
• un comportement d’effort lié au stress (physique, émotionnel, …) ou à une concentration intense, on sert alors les dents en continu.
Le bruxisme survient-il uniquement la nuit ?
Il est possible de ne bruxer que la nuit, ou que le jour ou les deux.
Le bruxisme nocturne est tout de même le plus fréquent (80 % des bruxomanes).
Il n’est pas conscient donc pas « contrôlable » par le patient.
Il est plus facile de prendre conscience du bruxisme de jour et de contrôler les changements de comportement nécessaires.
Quels sont les signes du bruxisme ?
C’est le plus souvent, le dentiste qui voit les premiers signes. Les personnes se plaignent souvent de douleurs faciales,
au niveau des mâchoires ou des oreilles (douleur de l’articulation de la mâchoire). Le dentiste observera une usure
prématurée des dents, due aux mouvements de grincement qui se produisent surtout pendant la nuit. Les dents peuvent
être extrêmement abrasées car les forces de serrage des mâchoires développées pendant le sommeil sont beaucoup plus
importantes que celles développées pendant la journée pouvant même entrainer des fractures dentaires.
Certaines personnes consultent leur dentiste car leur conjoint se plaint des bruits occasionnés par les grincements la nuit.
Il peut y avoir des dents qui bougent ou se déchaussent sans pour autant avoir une maladie des gencives (parodontite).
Comment se traite le bruxisme ?
Le bruxisme en lui-même ne se traite pas. On ne traite que ses conséquences.
Le traitement va permettre de prévenir les usures et les douleurs.
Il est aussi possible de limiter ou de prévenir les effets des grincements (sur les dents naturelles ou sur les prothèses) en
utilisant des orthèses (gouttières) qui protègent les arcades dentaires la nuit et permettent de décontracter les muscles
et articulations de la mâchoire.
D’autre part, une prise en charge comportementale du stress est souvent nécessaire (techniques de relaxations, sophrologie …)
Si les destructions dentaires sont importantes (qu’elles concernent des problèmes infectieux ou esthétiques), il faudra
envisager des restaurations par prothèses fixées.
Le recours à la toxine botulique pour relâcher les tensions des muscles manducateurs peut également être envisagé en
présence de douleurs très importantes.
Dans certains cas, un traitement orthodontique peut être proposé pour optimiser le positionnement des dents.